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Type de textesource
TitreRecueil de Similitudes
AuteursSales, François de
Date de rédaction1600:1604
Date de publication originale
Titre traduit
Auteurs de la traduction
Date de traduction
Date d'édition moderne ou de réédition1932
Editeur moderneMackey, Benedict; Mackey, Peter Paul
Date de reprint

(t. XXVI, vol. 5), p. 116

Il fit un cheval a l’envy d’autres peintres qui voulait (sic) emporter le prix sur luy, et se doutant que la faveur de ses parties ne luy fit perdre le prix, il ayma mieux suivre le jugement des bestes. Et ayant monstré les chevaux de ses parties aux chevaux naturelz, ilz n’en tindrent compte; mais leur ayant monstré le sien, ilz commencerent a hennir contre : qui servit par apres de regle aux espreuves de peintures. Les bêtes rendent gloire à Dieu, ainsi que les êtres inanimés, et les Gentils qui n’ont pas la loi, font ce que la loi commande.

Dans :Apelle, le Cheval(Lien)

(t. XXVI, vol. 5), p. 116

Apelles n’employoit jamais en ses tableaux que quatre couleurs ; ni le praedicateur, peintre chrestien, ne doit employer que l’Evangile contenu es 4 Evangelistes.

Dans :Apelle et la tétrachromie(Lien)

(t. XXVI, vol. 5), p. 116

Nealces voulant representer le rencontre de l’armee des Aegiptiens et de celle des Perses, tous (sic) deux navales, sur [[5:le fleuve]] du Nil, et ne pouvant contrefaire l’eau du [[5:Nil pour ce qu’elle est semblable à]] la marine, il peignit un asne beuvant à bort de riviere et un crocodile qui le guettoit.

Dans :Néalcès et le crocodile(Lien)

, p. 116

Pireicus, comme semble a Pline, vouloit assoupir son bruit, et <ne peignoit qu’en petit> volume et petites choses, comme boutiques <de barbiers, de cordonniers>, petitz asnes [char]gés d’herbes, et semblables <menus fatras ; dont enfin on l’appela> paintre de bass’estoffe ; <et néanmoins, à cause de son art, ces choses> menues se vendoyent plus que plusieurs grandes des autres. Les moindres besoignes faittes en charité et selon l’art de vraye devotion, comme sont les mortifications des petites passions, les bas services et offices, les petites œuvres, valent plus que les plus grandes faittes laschement et sans devotion. La charité est la mesure de l’homme et celle de l’Ange ; c’est-à-dire de l’homme et de l’Ange. Le roseau d’or, ce sont les œuvres petites et de nulle importance en elles-mémes, comme le roseau, et cependant, parce qu’elles sont d’or, elles sont la mesure de la charité.

Dans :Piraicos et la rhyparographie(Lien)

(t. XXVI), vol. 5, p. 116

Le Roy Demetrius pouvant aysément prendre Rhodes du costé ou estoit la mayson de Protogenes, defendit le feu de ce costé la, de peur de brusler ledit tableau du chien, et pour espargner cette piece, il perdit l’occasion de prendre Rhodes. Hélas ! à cause d’une telle peinture Démétrius épargna la ville : pourquoi Dieu n’en ferait-il pas autant à cause des justes, à cause de la Vierge, à cause de l’Eucharistie, à cause de Celui qui est son Fils et son image ?

Protogenes, audit siege de Rhodes, estoit en un petit jardin aux fauxbourgs, et ne laissa jamais de travailler. Le Roy fit asseoir un guet al’ entour de son logis affin qu’on ne luy fit desplaisir, et prenoit playsir a le venir voir travailler durant qu’on livroit les assaux. Neanmoins, il ne se pouvoit faire quil n’eut presque tous-jours l’espee a la gorge pendant quil travailloit ; et luy, pour monstrer qu’il ne s’en soucioit gueres, fit lhors un satyre admirable qui jouoit du flageolet et l’apella anapauomenos, c’est-à-dire s’esgayant.  Ils sortaient du conseil remplis de joie. Mes frères, considérez comme le sujet d’une grande joie les diverses afflictions qui vous arrivent, etc. Réjouissez-vous en lui avec tremblement (Ps 2,11).

Dans :Protogène et Démétrios(Lien)

, p. 116

Protogenes, Rhodien, fit un Dalylus, un chien aupres de luy, avec un si grand soin quil ne mangeoit, pendant ce tems, que lupins detrampés, de peur que le goust des viandes ne luy changeast ou chargeast le sens. Le chien fut presque miraculeusement fait, car ayant peint ce chien exquisement et du tout a sa fantasie (ce qui luy arrivait peu souvent), il ne pouvait rencontrer a bien exprimer l’escume qu’un chien jette apres quil a couru. Ayant donq souvent osté les couleurs quil avoit assisses avec un’esponge, voyant quil ne luy succedait pas, il jetta l’esponge contre le lieu du tableau qui luy desplaisoit ; et icelle estant pleyne des couleurs qu’ell’avoyt prinses et ostees du tableau, elle les rendit en ce lieu la, et se treuverent assisses si a propos que l’escume fut faitte comm’il desiroit. Hélas ! combien souvent Dieu dirige vers le bien nos efforts, alors que nous nous proposions autre chose ! Ainsi... comme sp... et je suis tombé bien pour eux… des passions […] Nealces en usa de mesme pour l’escume d’un cheval quil avoit peint, avec un garçon qui le retenoit a le flatter.

Dans :Protogène, L’Ialysos (la bave du chien faite par hasard)(Lien)